Un programme d'Entrepreneurs du Monde

mercredi 4 juillet 2007

Gaspard et Kévin

Gaspard Flieder et Kevin Vuaillat viennent de rejoindre l’équipe de Chamroeun et vous livrent leurs premières impressions.

Notre mission pour Chamroeun

Nous sommes étudiants de l’école supérieure de commerce de Reims et stagiaires au sein de Chamroeun pour deux mois dans le cadre d’un partenariat entre Entrepreneurs du Monde et PEACH, l’association humanitaire de notre école. Pour nous, ce stage est une excellente opportunité et ce à plusieurs niveaux. Il nous permet d’avoir une véritable expérience à l’étranger, d’acquérir des compétences dans le domaine porteur de la micro finance, de travailler dans un environnement multiculturel et de découvrir la culture khmère.
Nous avons eu la chance de nous intégrer très rapidement dans une équipe fort sympathique. En effet, nos nouveaux collègues sont prêts à se rendre disponible dès que nous rencontrons une difficulté quelconque. Ils sont tous à l’image de la société khmère, à savoir ouverts, accueillants et amicaux.


Notre mission est de créer et de mettre en place un outil de mesure de la pauvreté. Cela devrait permettre à Chamroeun, de mieux connaître ses partenaires et d’évaluer comment leur situation évolue au fil de leur participation au programme.
Pour cela, la principale difficulté que nous rencontrons est de comprendre la pauvreté au sens cambodgien du terme (bien évidemment différent de la pauvreté en France) et de sélectionner les indicateurs les plus pertinents qui nous permettront de définir plusieurs degrés dans cette pauvreté.

Nous avons donc débuté notre démarche par des visites au domicile de nos partenaires, afin de faire un état des lieux de leurs possessions, de les questionner quant à leur alimentation, à l'accès qu'ils ont aux services de santé, à l’éducation de leurs enfants, à leur accès à l’eau potable, à l’électricité et sur la stabilité de leur activité. Tout cela afin de prendre en compte la pauvreté de manière globale, et non d'un point de vue strictement monétaire. Par la suite, nous établirons un questionnaire standard pouvant être appliqué à tous nos partenaires, à différentes échéances et nous mettrons en place un outil informatique d’analyse des données collectées. Enfin, nous formerons les agents de terrain à l’utilisation de notre questionnaire.
Cette mission nous tient vraiment à coeur, d’autant que nous nous sentons poussés par Grégoire et par toute l’équipe qui n’hésitent pas à nous soumettre leurs idées et leurs remarques. Ainsi, après une semaine de stage, nous en sommes tous deux à nous dire que nous n’aurions pas pu trouver mieux, que ce soit par rapport à la dimension internationale, à notre objet d’étude, à notre cadre de travail ou même à la grande confiance et à l’autonomie dont nous bénéficions.

Nos impressions sur Phnom Penh

Nous avons été agréablement surpris par cette capitale. Cette ville est vivante et chaque jour nous comprenons un peu mieux son fonctionnement.

Le plus frappant en arrivant est la circulation. Lors des premières excursions en ville, on se rend compte très vite que le code de la route n’est pas le même qu’en France. En fait, il n’y en pas. Ce sont les habitudes qui priment. Toutefois, les cambodgiens ne roulent pas trop vite et nous n’avons pas encore vu d’accident. Il semblerait que les choses changent petit à petit, le permis de conduire deviendrait même obligatoire à partir de septembre prochain !!! Quelques contrôles sont faits par la police, nous avons d’ailleurs eu la chance d’en subir un. Bizarrement, c’est une expérience que nous souhaitons à tous ceux de passage à Phnom Penh. Règle de base : toujours négocier et ne jamais payer d’amende supérieure à 5000 riels (limite ’’légale’’ pour les petites infractions). Après de longues minutes de négociation, nous avons finalement réussi à baisser l’amende de 20 à 2 dollars!

Durant la première semaine, nous avons aussi visité les différents marchés où travaillent les partenaires de Chamroeun. On y trouve tous types de produits : produits ménagers, vêtements, appareils électroniques, artisanat, pièces détachées pour moto, viandes, fruits et légumes... Et bien sûr les fameuses mygales, les criquets ou les fourmis grillés !
Le marché est véritablement le lieu où la plupart des Cambodgiens font leurs courses, à l’instar du français qui va au supermarché du coin. Encore une fois, n`hésitez pas à négocier les prix!!!



Notre premier week-end ici aura été inoubliable. Le propriétaire de la guesthouse où nous dormons a organisé un barbecue au bord du lac Tonlé Bati, à 40 Km de Phnom Penh. Nous y avons mangé un délicieux poisson grillé et nous nous y sommes baignés.



Les cambodgiens sont vraiment des personnes adorables et chaleureuses. Une petite anecdote sur le trajet en allant au lac Tonlé Bati : alors que nous faisions un arrêt pour acheter quelques boissons pour la journée, nous étions garés juste devant une maison où une fête avait lieu. Amusés de voir les gens danser, nous nous sommes également mis à nous trémousser (cela peut être un moyen de communiquer autre que la langue). Ils se sont alors empressés de nous inviter chez eux !!! A peine entrés, on nous avons reçu une bière dans la main droite et un nem dans la gauche. Ce fut l’euphorie, on ne voulait plus nous laisser partir ! On aurait dit qu’on faisait presque partie de leur famille.